. Histoire d'un casse-noisette . que le Corps auquel appartenaientces sept têtes sortait à son Tour. Aussitôt toutelarmée sélança au-devant de son roi, en couicanttrois fois en chœur; puis aussitôt, tout en gardantleurs rangs, les régiments de souris se mirent àcourir par la chambre, se dirigeant vers larmoirevitrée, contre laquelle Marie, envelopée de touscôtés, commença à battre en retraite. Nous lavonsdit, ce nétait cependant pas une enfant peureuse;Mais, quand elle se vit entourée de cette fouleinnom1)rable de souris, commandée par ce monstre à sept têtes, la frayeurseminar delle, et son
1429 x 1748 px | 24,2 x 29,6 cm | 9,5 x 11,7 inches | 150dpi
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. Histoire d'un casse-noisette . que le corps auquel appartenaientces sept têtes sortait à son tour. Aussitôt toutelarmée sélança au-devant de son roi, en couicanttrois fois en chœur; puis aussitôt, tout en gardantleurs rangs, les régiments de souris se mirent àcourir par la chambre, se dirigeant vers larmoirevitrée, contre laquelle Marie, enveloppée de touscôtés, commença à battre en retraite. Nous lavonsdit, ce nétait cependant pas une enfant peureuse;mais, quand elle se vit entourée de cette fouleinnom1)rable de souris, commandée par ce monstre à sept têtes, la frayeursempara delle, et son cœurcommença de battre si fort, quil lui sembla quil vou-lait sortir de sa poitrine.Puis tout à coup son sangparut sarrêter, la respira-tion lui manqua; à demiévanouie, elle recula enchancelant; enfin, kling, kling, prrrr ! et la glace de larmoire vitrée, enfon-cée par son coude, tomba sur le parquet, brisée enmille morceaux. Elle ressentit bien au momentmême une vive douleur au bras gauche; mais, en. CHOSES MERVEILLEUSES. 59 même temps, son cœur se retrouva plus léger, carelle nentendit plus ces horribles couics, couics, quilavaient si fort efYrayée; en effet, tout était rede-venu tranquille autour delle, les souris avaientdisparu, et elle crut que, effrayées du bruit quavaitfait la glace en se brisant, elles sétaient réfugiées dansleurs trous. Mais voilà que, presqueaussitôt, succédant à ce bruit, commença dans larmoireune rumeur étrange, et quede toutes petites voix aiguëscriaient de toutes leurs faiblesforces : ^< Aux armes ! aux armes! aux armes! » Et, en mêmi temps, la sonne-rie du château se mit à sonner, et lon entendait mur-murer de tous côtés: « Allons, alerte, alerte! levons-nous : cest lennemi. Bataille, bataille, bataille! » Marie se retourna. Larmoire était miraculeuse-ment éclairée, et il sy faisait un grand remue-mé-nage : tous les arlequins, les pierrots, les polichi-nelles elles pantins sagitaient, cour